« La guerre est gagnée. Voici la Victoire. C’est la victoire des Nations Unies et c’est la victoire de la France. L’ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l’Ouest et de l’Est », tels furent les premiers mots de l’allocution radiophonique du Général de Gaulle le 8 mai 1945.
En écho, dans chaque village et dans chaque ville, a résonné la marseillaise pour célébrer la fin d’un terrible calvaire dont on ne pourrait en mesurer l’ampleur.
Cette deuxième guerre mondiale a créé un système concentrationnaire et organisé la déportation, la torture, l’extermination de femmes et d’hommes.
Le pire, c’est aussi cette guerre qui voit la première utilisation de l’arme nucléaire, arme de destruction massive.
Ce conflit a ravagé toute l’Europe durant 6 terribles années.
Elle aura fait entre 60 et 70 millions de morts de par le monde et plusieurs millions de blessés.
Le 8 mai est devenu un jour de commémoration et de respect vis-à-vis de tous ceux qui ont pris les armes, des armées officielles mais aussi de l’armée de l’ombre, de ceux qui ont su dire non au nazisme et à son idéologie.
Cette journée nous permet d’honorer tous ces héros tombés au champ d’honneur, les Français Libres, les résistants de l’intérieur, les déportés mais aussi tous ceux venus d’autres continents pour libérer la France de l’occupation nazie, eux aussi victimes de la folie de quelques hommes.
Aujourd’hui, nous leur devons de continuer à bâtir cette Europe fraternelle pour laquelle ils se sont sacrifiés et pour laquelle tant de sang a coulé.
A vous tous qui avez tenu à participer à cette commémoration par votre présence, voici résumé deux symboles forts :
• Le 8 mai, commémoration de la fin de la guerre mondiale
• Et demain le 9 mai, nous célébrons la journée de l’Europe.
Alors que cette deuxième guerre mondiale prenait fin un 8 mai, ennemis d’hier après 3 guerres successives la France et l’Allemagne ont été les promoteurs de l’Europe d’aujourd’hui.
Une Europe destinée à assurer la solidarité et la paix entre les états membres.
La Paix et la Liberté sont des valeurs fragiles. Il nous appartient aujourd’hui d’en prendre conscience et de les transmettre aux plus jeunes que nous car l’actualité nous le rappelle l’actualité nous y oblige car l’histoire semble se répéter de façon plus insidieuse.
Nous devons garder en mémoire les sacrifices de nos aînés, des sacrifices qui ont été la seule voie pour participer à la Victoire.
Soyons dignes de l’exemple de ces hommes et femmes, de ces peuples qui ont combattu et lutté au péril de leur vie pour préserver notre liberté d’aujourd’hui.
Comme l’écrivait Aragon : « Certains jours, j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine », à défaut d’un tel outil, utilisons l’arme qui est à notre portée : la transmission de mémoire.»